Premier dimanche de l'Avent
Lc 21, 25-28.34-36
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s'alourdisse dans la débauche, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l'improviste. Comme un filet, il s'abattra sur tous les hommes de la terre. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l'homme. »
2 dimanche de l'Avent
Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (3, 1-6)
L'an 15 du règne de l'empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode, prince de Galilée, son frère Philippe, prince du pays d'Iturée et de Traconitide, Lysanias, prince d'Abilène, les grands prêtres étant Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain ; il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre du prophète Isaïe :
« à travers le désert, une voie crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les routes déformées seront aplanies ; et tout homme verra le salut de Dieu. »
3 Dimanche de l'Avent
Evangile : Lc 3,10-18
Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! » Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » À leur tour, des soldats lui demandaient : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre solde. » Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie. Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. » Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
4 dimanche de l'Avent
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (1, 39-45)
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Elisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse, celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Dimanche 9 septembre
Eglise St Joseph
Adieu au Père Appolinaire de la paroisse
Pâques 2012
Luc 24,1-12
(Voir aussi Matt 28.1-10 ; Marc 16.1-8 ; Jean 20.1-10)
24 1 Très tôt le dimanche matin, les femmes se rendirent au tombeau, en apportant les huiles parfumées qu'elles avaient préparées r . 2 Elles découvrirent que la pierre fermant l'entrée du tombeau avait été roulée de côté ; 3 elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. 4 Elles ne savaient qu'en penser, lorsque deux hommes aux vêtements brillants leur apparurent. 5 Comme elles étaient saisies de crainte et tenaient leur visage baissé vers la terre, ces hommes leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? 6 Il n'est pas ici, mais il est revenu de la mort à la vie. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit lorsqu'il était encore en Galilée : 7 «Il faut que le Fils de l'homme soit livré à des pécheurs, qu'il soit cloué sur une croix et qu'il se relève de la mort le troisième jour s .» »
8 Elles se rappelèrent alors les paroles de Jésus. 9 Elles quittèrent le tombeau et allèrent raconter tout cela aux onze et à tous les autres disciples. 10 C'étaient Marie de Magdala, Jeanne et Marie, mère de Jacques. Les autres femmes qui étaient avec elles firent le même récit aux apôtres. 11 Mais ceux-ci pensèrent que ce qu'elles racontaient était absurde et ils ne les crurent pas. 12 Cependant Pierre se leva et courut au tombeau ; il se baissa et ne vit que les bandes de lin. Puis il retourna chez lui, très étonné de ce qui s'était passé
Vendredi saint
La Passion de notre Seigneur
Jésus-Christ selon Saint Jean (XVIII 1 - XIX 42).
L. Après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l'endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples. Judas prit donc avec lui un détachement de soldats et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : +. Qui cherchez-vous ? L. Ils lui répondirent : F. Jésus le Nazaréen. L. Il leur dit : +. C'est moi. L. Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux. Quand Jésus leur répondit : C'est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau : +. Qui cherchez-vous ? L. Ils dirent : F. Jésus le Nazaréen. L. Jésus répondit : +. Je vous l'ai dit : c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. L. (Ainsi s'accomplissait la parole qu'il avait dite : Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés.) Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau ; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l'oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre : +. Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m'a donnée à boire ?
L. Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent.
Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là. (C'est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis : Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple.)
Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre, mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple - celui qui était connu du grand prêtre - sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte et fit entrer Pierre. La servante dit alors à Pierre : A. N'es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ? L. Il répondit : D. Non, je ne le suis pas ! L. Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.
Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine. Jésus lui répondit : +. J'ai parlé au monde ouvertement. J'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n'ai jamais parlé en cachette. Pourquoi me questionnes-tu ? Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit. L. A cette réponse, un des gardes qui était à côté de Jésus lui donna une gifle en disant : A. C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! L. Jésus lui répliqua : +. Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?
L. Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer ; on lui dit : A. N'es-tu pas un de ses disciples toi aussi ? L. Il répondit : D. Non, je n'en suis pas !
L. Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, insista : A. Est-ce que je ne t'ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui ? L. Encore une fois, Pierre nia. À l'instant le coq chanta.
Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal. Pilate vint au dehors pour leur parler : A. Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? L. Ils lui répondirent : F. S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. L. Pilate leur dit : A. Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. L. Les Juifs lui dirent : F. Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. L. Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit : A. Es-tu le roi des Juifs ? L. Jésus lui demanda : X. Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou bien parce que d'autres te l'ont dit ? L. Pilate répondit : A. Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? L. Jésus déclara : X. Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. L. Pilate lui dit : A. Alors, tu es roi ? L. Jésus répondit : +. C'est toi qui dit que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité entend ma voix. L. Pilate lui dit : A. Qu'est-ce que la vérité ?
L. Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : A. Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? L. Mais ils se mirent à crier : F. Pas lui ! Barabbas ! L. (Ce Barabbas était un bandit.)
Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller. Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre. Ils s'avançaient vers lui et ils disaient : F. Honneur à toi, roi des Juifs ! L. Et ils le giflaient.
Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs : A. Voyez, je vous l'amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. L. Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : A. Voici l'homme. L. Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier : F. Crucifie-le ! Crucifie-le ! L. Pilate leur dit : A. Reprenez-le et crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. L. Les Juifs lui répondirent : F. Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir parce qu'il s'est prétendu Fils de Dieu.
L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans son palais, et dit à Jésus : A. D'où es-tu ? L. Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors : A. Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher et le pouvoir de te crucifier ? L. Jésus répondit : X. Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut ; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus grave.
L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs se mirent à crier : F. Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur. L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au dehors ; il le fit asseoir sur une estrade à l'endroit qu'on appelle le Dallage, (en hébreu : Gabbatha). C'était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : A. Voici votre roi. L. Alors ils crièrent : F. A mort ! A mort ! crucifie-le ! L. Pilate leur dit : A. Vais-je crucifier votre roi ? L. Les chefs des prêtres répondirent : F. Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur. L. Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.
Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit en hébreu : Golgotha, (nom qui se traduit : Calvaire, c'est-à-dire Crâne). Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette inscription : “ Jésus le Nazaréen, roi des Juifs ”. Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec. Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate : F. Il ne fallait pas écrire : Roi des Juifs ; il fallait écrire : cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs. L. Pilate répondit : A. Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit.
L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : A. Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l'aura. L. Ainsi s'accomplissait la parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C'est bien ce que firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas et Marie Madeleine. Jésus voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : X. Femme, voici ton fils. L. Puis il dit au disciple : +. Voici ta mère. L. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : +. J'ai soif. L. Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : +. Tout est accompli. L. Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.
Comme c'était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat, (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus. Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau. Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.) Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse : Aucun de ses os ne sera brisé. Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.
Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.
jeudi saint
Suite du saint Évangile de notre Seigneur
Jésus-Christ selon Saint Jean (XIII 1-15).
Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. Au cours du repas, alors que le démon avait déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu, se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ; puis, il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture.
Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! » Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard, tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : « Vous n'êtes pas tous purs. »
Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Vous m'appelez ‘ Maître ' et ‘ Seigneur ', et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds[7], vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous. »
Dimanche des Rameaux
La Passion de notre Seigneur
Jésus-Christ selon Saint Luc (XXII 14 - XXIII 56).
L. Quand l'heure du repas pascal fut venue, Jésus se mit à table, et les apôtres avec lui. Il leur dit : +. « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu ». L. Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : +. « Prenez et partagez entre vous. Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu ». L. Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna en disant : +. « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi ». L. Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : +. « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, répandu pour vous. Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi, sur la table. En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux l'homme qui le livre ! » L. Les apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux à leur avis, était le plus grand ? Mais il leur dit : +. « Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Et bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves. Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël. Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. L. Pierre lui dit : D. Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. L. Jésus reprit : +. Je te le déclare, Pierre ; le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais pas ».
L. Puis il leur dit : +. « Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? » L. Ils lui répondirent : D. « Mais non ». L. Jésus leur dit : +. « Eh bien, maintenant, celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une. Car je vous le déclare : Il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture : “ Il a été compté avec les pécheurs ”. De fait, ce qui me concerne va se réaliser ». L. Ils lui dirent : D. « Seigneur, voici deux épées ». L. Il leur répondit : +. « Cela suffit ». L. Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé là, il leur dit : +. « Priez, pour ne pas entrer en tentation ». L. Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait : +. « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne ». L. Alors du ciel lui apparut un ange qui le réconfortait. Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance ; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre. Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva endormis à force de tristesse. Il leur dit : +. « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation ».
L. Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. Jésus lui dit : +. « Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme ? » L. Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : D. « Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ? »
L. L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite. Jésus répondit : +. « Laissez donc faire ! » L. Et, touchant l'oreille de l'homme, il le guérit. Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres, officiers de la garde du Temple et anciens : +. « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des ténèbres ».
L. Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : A. « Celui-là aussi était avec lui ». L. Mais il nia : D. « Femme, je ne te connais pas ». L. Peu après, un autre dit en le voyant : A. « Toi aussi, tu en fais partie ». L. Pierre répondit : D. « Non, je n'en suis pas ». L. Environ une heure plus tard, un autre insistait : A. « C'est sûr ; celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen ». L. Pierre répondit : D. « Je ne vois pas ce que tu veux dire ». L. Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : “ Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. ” Il sortit et pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage et ils l'interrogeaient : F. « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? » L. Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.
Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent : F. « Si tu es le Messie, dis-le nous ». L. Il leur répondit : +. « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j'interroge, vous ne me répondrez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu puissant ». L. Tous lui dirent alors : F. « Tu es donc le Fils de Dieu ? » L. Il leur répondit : +. « C'est vous qui dites que je le suis ». L. Ils dirent alors : F. « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche ».
L. Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate. Ils se mirent alors à l'accuser : F. « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à l'empereur, et se dit le Roi Messie ». L. Pilate l'interrogea : A. « Es-tu le roi des Juifs ? » L. Jésus répondit : +. « C'est toi qui le dis ». L. Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule : A. « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation ». L. Mais ils insistaient : F. « Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici ».
L. A ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen. Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
A la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les chefs des prêtres et les scribes étaient là et l'accusaient avec violence. Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis.
Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple. Il leur dit : A. « Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le faire châtier et le relâcher ». L. Ils se mirent à crier tous ensemble : F. Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. L. Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville. Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole. Mais ils criaient : F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » L. Pour la troisième fois, il leur dit : A. « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher ». L. Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et leurs cris s'amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.
Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : +. « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l'on dira : “ Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité ! ” Alors on dira aux montagnes : “ Tombez sur nous ”, et aux collines : “ Cachez-nous ”. Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? »
L. On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu'on fut arrivé au lieu-dit “ le Crâne ” ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.
Jésus disait : +. « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font ». L. Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : A. « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! » L. Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : A. « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » L. Une inscription était placée au-dessus de sa tête : “ Celui-ci est le roi des Juifs ”.
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : A. « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! » L. Mais l'autre lui fit de vifs reproches : A. « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal ». L. Et il disait : A. « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton règne ». L. Jésus lui répondit : +. « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ».
L. Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures, car le soleil s'était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : +. « Père, entre tes mains je remets mon esprit ». L. Et après avoir dit cela, il expira.
L. A la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : A. « Sûrement, cet homme, c'était un juste ». L. Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.
Alors, arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste. Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé. C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.
Quatrième dimanche de carême
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 9,1-41.
En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance. Ses disciples l'interrogèrent : « Rabbi, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ? » Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents. Mais l'action de Dieu devait se manifester en lui. Il nous faut réaliser l'action de celui qui m'a envoyé, pendant qu'il fait encore jour ; déjà la nuit approche, et personne ne pourra plus agir. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » Cela dit, il cracha sur le sol et, avec la salive, il fit de la boue qu'il appliqua sur les yeux de l'aveugle, et il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » (ce nom signifie : Envoyé). L'aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. Ses voisins, et ceux qui étaient habitués à le rencontrer - car il était mendiant - dirent alors : « N'est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C'est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c'est quelqu'un qui lui ressemble. » Mais lui affirmait : « C'est bien moi. » Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-il ouverts ? » Il répondit : « L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, il m'en a frotté les yeux et il m'a dit : 'Va te laver à la piscine de Siloé. ' J'y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j'ai vu. » Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. » On amène aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle. Or, c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. A leur tour, les pharisiens lui demandèrent : « Comment se fait-il que tu voies ? » Il leur répondit : « Il m'a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant je vois. » Certains pharisiens disaient : « Celui-là ne vient pas de Dieu, puisqu'il n'observe pas le repos du sabbat. » D'autres répliquaient : « Comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s'adressent de nouveau à l'aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu'il t'a ouvert les yeux ? » Il dit : « C'est un prophète. » Les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été aveugle. C'est pourquoi ils convoquèrent ses parents et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu'il est né aveugle ? Comment se fait-il qu'il voie maintenant ? » Les parents répondirent : « Nous savons que c'est bien notre fils, et qu'il est né aveugle. Mais comment peut-il voir à présent, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s'expliquer. » Ses parents parlaient ainsi parce qu'ils avaient peur des Juifs. En effet, les Juifs s'étaient déjà mis d'accord pour exclure de la synagogue tous ceux qui déclareraient que Jésus est le Messie. Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! » Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n'en sais rien ; mais il y a une chose que je sais : j'étais aveugle, et maintenant je vois. » Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t'ouvrir les yeux ? » Il leur répondit : « Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m'entendre encore une fois ? Serait-ce que vous aussi vous voulez devenir ses disciples ? » Ils se mirent à l'injurier : « C'est toi qui es son disciple ; nous, c'est de Moïse que nous sommes les disciples. Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé ; quant à celui-là, nous ne savons pas d'où il est. » L'homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d'où il est, et pourtant il m'a ouvert les yeux. Comme chacun sait, Dieu n'exauce pas les pécheurs, mais si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, il l'exauce. Jamais encore on n'avait entendu dire qu'un homme ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Ils répliquèrent : « Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors. Jésus apprit qu'ils l'avaient expulsé. Alors il vint le trouver et lui dit : « Crois-tu au Fils de l'homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c'est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! », et il se prosterna devant lui. Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Des pharisiens qui se trouvaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous des aveugles, nous aussi ? » Jésus leur répondit : « Si vous étiez des aveugles, vous n'auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : 'Nous voyons ! ' votre péché demeure.
troisième dimanche de carême
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,13-25.
Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de boeufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs boeufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
Pendant qu'il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui, à la vue des signes qu'il accomplissait.
Mais Jésus n'avait pas confiance en eux, parce qu'il les connaissait tous
et n'avait besoin d'aucun témoignage sur l'homme : il connaissait par lui-même ce qu'il y a dans l'homme.
deuxième dimanche de carême
Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil » Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 17, verset 2.
Évangile selon Saint Luc, chapitre 9, versets 28 à 36
La Transfiguration
Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante.
Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait. Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le. »
Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.
Premier dimanche de carême
Évangile selon Saint Luc, chapitre 4, versets 1 à 13
Le jeûne et la tentation de Jésus
Après son baptême, Jésus, rempli de l"Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; il fut conduit par l"Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le démon lui dit alors : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre. »
Le démon l'emmena alors plus haut, et lui fit voir d'un seul regard tous les royaumes de la terre.
Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir, et la gloire de ces royaumes, car cela m'appartient et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras. »
Puis le démon le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi à ses anges l'ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus répondit : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le démon s'éloigna de Jésus jusqu'au moment fixé.
Carême 2012
Mercredi des cendres
Mt 6, 1-6.16-18
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. « Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. « Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. « Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. »
PÂQUES DANS DIFFERRENTES PAROISSES DE NANCY
A Saint Léon
A saint Joseph